Après l’acceptation de la loi sur le climat, la Suisse a besoin d’encore plus d’électricité. Le dimanche de la votation, le PLR, l’UDC et economiesuisse ont affirmé à l’unisson que ce besoin supplémentaire ne peut être assuré que par de nouvelles centrales nucléaires.
Le peuple a rendu son verdict. La Suisse doit atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. La décision claire du peuple est également due au caractère non contraignant de la loi. Dans la NZZ, on a pu lire : « L’une des principales raisons de ce oui clair réside dans le caractère non contraignant du projet. Il inscrit un objectif dans la loi (zéro émission nette d’ici 2050) et parle de subventions de 3,2 milliards de francs pour le remplacement des chauffages et les nouvelles technologies dans l’économie ».
Malgré le « oui » à la loi sur le climat, la question la plus importante reste encore et toujours sans réponse. En fait, elle se pose désormais même de manière encore plus urgente. D’où proviendra à l’avenir l’électricité nécessaire à la décarbonisation ? Pour un nombre croissant de politiciens de centre-droite, il est clair que la neutralité carbone n’est possible qu’avec de nouvelles centrales nucléaires. Ils l’expriment publiquement, clairement et sans ambiguïté. Ainsi, le conseiller aux Etats zurichois Ruedi Noser (PLR) rejoint les rangs des partisans de l’énergie nucléaire. La NZZ précise : « Il (Ruedi Noser) demande de plus longues durées d’exploitation pour les centrales nucléaires existantes et la construction de nouvelles centrales nucléaires. La décarbonisation nécessite une production en électricité suffisante et bon marché, explique l’élu. Avec le passage des chauffages au mazout aux pompes à chaleur et des voitures à essence aux véhicules électriques, les besoins en électricité augmentent ».
Thierry Burkart, conseiller aux États et président du PLR, se prononce lui aussi en faveur de nouvelles centrales nucléaires, car celles-ci sont nécessaires pour garantir la sécurité d’approvisionnement en hiver. Selon lui, de nouvelles centrales nucléaires sont préférables aux centrales à gaz. Le Club Energie Suisse se rallie à cette position. On ne peut pas interdire les énergies fossiles et produire en même temps de l’électricité avec du gaz ou du pétrole.
Les représentants de l’UDC se sont également exprimés clairement. La NZZ écrit : « L’UDC réclame depuis longtemps déjà de nouvelles centrales nucléaires. Le directeur de la campagne de l’UDC, Michael Graber, l’a réaffirmé dimanche après la défaite en votation ».
La nouvelle loi sur le climat a manifestement entraîné un élargissement réjouissant de l’alliance pour de nouvelles centrales nucléaires suisses. Le Club Energie Suisse se félicite vivement de cette évolution. Des possibilités d’accélérer les procédures d’autorisation sont d’ores et déjà discutées.
A ce sujet, notre initiative populaire « De l’électricité pour tous en tout temps (Stop au blackout) » est une pièce importante du puzzle.
