S’agissait-il d’une maladresse ou alors d’un cri d’alarme ? Le principal responsable de l’approvisionnement en électricité appelle à s’approvisionner en bois et en bougies. Quoi qu’il en soit, cela ne nous laisse pas indifférents.
« Pendant trop longtemps, les responsables politiques n’ont pas pris nos avertissements au sérieux », a déclaré le président de la Commission fédérale de l’électricité (Elcom), Werner Luginbühl, dans la NZZ am Sonntag. Désormais, ce haut responsable de l’approvisionnement en Suisse recommande aux citoyens de se procurer du bois et des bougies. Le lendemain, la NZZ publiait elle-même un commentaire interpellant à ce sujet, relevant que si le président l’ElCom lui-même appelait à se chauffer au bois et à la bougie, quelque chose de fondamental de fonctionnait pas.
Qu’il soit permis de douter que les centrales à gaz et à charbon de secours soient sérieusement adaptées pour garantir le futur approvisionnement en électricité du pays. De surcroît, pour protéger le climat, nous devons réduire la production de CO2 à zéro émission nette. Lorsqu’un professeur de l’EPFZ dit la vérité, à savoir que les centrales nucléaires ne peuvent pas être remplacées par des installations solaires et éoliennes, ses confrères le marginalisent et le taxent – comme cela a été le cas récemment – de ne pas être suffisamment et scientifiquement rigoureux.
Or, les lois de la physique ne se laissent pas instrumentaliser. C’est ce que l’on a voulu faire croire à la population, c’est ainsi qu’on lui a menti ! En Allemagne, le même édifice de mensonges est en train de s’effondrer tel un jeu de domino. Le vice-chancelier allemand Robert Habeck ose encore affirmer que le charbon est une meilleure énergie que le nucléaire. Combien de milliers de morts par pollution atmosphérique est-il prêt à assumer ? On attend avec impatience de voir si la raison l’emportera et si les dernières centrales nucléaires allemandes seront autorisées à fonctionner.