Le 30 août dernier, le Club Energie Suisse a lancé l’initiative « De l’électricité pour tous en tout temps (Stop au blackout) » afin de doter la Suisse de dispositions constitutionnelles garantissant un approvisionnement sûr, autonome et propre en énergie électrique. Alors que les risques de pénuries menacent de plus en plus clairement notre pays, son économie et ses habitants, la presse de toute la Suisse s’est fait l’écho du lancement de l’initiative.
Le texte de l’initiative demande que «toute forme de production d’électricité respectueuse du climat est autorisée.» (Bluewin.ch) , ce qui inclut les énergies renouvelables ainsi que les énergies « vertes », telles que l’énergie nucléaire (RTS) qui fait pourtant l’objet d’interdictions en Suisse. Cette interdiction est une décision politique issue de la Stratégie énergétique 2050, qui est désormais de plus en plus qualifiée d’erreur. Le rédacteur en chef de la Sonntagszeitung, Arthur Rutishauser, affirme dans un récent éditorial que la question de l’énergie nucléaire doit être remise sur la table (Sonntagszeitung, en allemand). Un des effets que l’initiative Stop au blackout développera sera précisément de corriger les faiblesses de l’actuelle stratégie en matière d’approvisionnement énergétique.
Le président des Jeunes PLR valaisan, David Cardoso a rappelé sur l’antenne de la RTS Radio, lors de l’émission Forum que « l’énergie nucléaire doit pouvoir rester une carte dans la main du gouvernement », relevant notamment que les technologies évoluent et que de nombreux pays, dont notre voisin français et le Japon (pourtant touché par l’accident de Fukushima) misent sur le développement en la matière. Même son de cloche auprès du président de Le Centre Fribourg, Damiano Lepori, dans 24heures qui a opposé sa vision pragmatique et empreinte de bon sens aux œillères idéologiques des adversaires de l’initiative Stop au blackout : « C’est une erreur de balayer d’un revers de la main une technologie qui continue d’évoluer, et cela uniquement pour des raisons idéologiques. ».
La Fédération des Entreprises Romandes (FER Genève) a publié une interview cet été de l’Office fédéral de la protection de la population (OFPP) qui rappelle que le risque de pénurie est le plus important risque contre lequel la Suisse doit se préparer. Selon les analyses de l’OFPP, les dommages que risque la Suisse en cas de pénurie sont plus importants que les dommages subis lors d’une pandémie. Il était donc grand temps qu’une initiative populaire propose de se doter des outils politiques pour lutter contre ce risque important en garantissant un approvisionnement électrique sûr, autonome et propre. La récolte des signatures se poursuit jusqu’au 1er mars 2024. Signez et faites signer maintenant l’initiative « De l’électricité pour tous en tout temps (Stop au blackout) ».